Beautiful Alien Object

Trio de danse

Le spectacle, « Beautiful Alien Object », propose un regard sur la colonisation à travers l’histoire de la Cueca (danse chilienne). La composition chorégraphique de cette pratique s’approche

de l’écriture d’une danse contemporaine. La chorégraphe, Alessia Wyss, croise ces outils pour créer une nouvelle danse sociale. Les danseuses s’imprègnent de rythmes dissonants pour valoriser, au sein d’une même structure, le métissage et la cohabitation des singularités de chacune.

Comment une danse peut-elle se désinstitutionnaliser ?

Avec : Gabriela Jimenez, Naomi Gross et Dor Frank
New cast: Katherine Roja Contreras et Eugenia Lapadula
Assisté à la chorégraphie par : Rosandra Nicoletti
Regard et oreille extérieur: Joaquìn Guzman Shultz
Dramaturgie: Alec Ernst et Sebastian Belmar
Création sonore et radiophonique : Laure Gatelier
Avec les précieux conseils de Ayelen Parolin et de Marielle Morales
Soutiens:
Ce projet est coproduit par Charleroi Danse , Fédération Wallonie Bruxelles Art de la scène, WBI (Wallonie-Bruxelles International), WBTD, soutenue par la plateforme ILES asbl (France Morin), la Universidad de Chile, le studio Chez Georges, l’atelier L’Ad hoc, La Maison de l’Amérique Latine, Le théâtre Marni, le Knustfestival, le festival Moment, la Rotonde Quebec, le BAMP, le Théâtre de Liège, ZOA Festival, Fintdaz.


PRESS.

Cosmos-kosmos Interview en Français et Neerlandais_ Van Camille Toulmond

La rotonde_ La maison pour la danse

W-B Magazine #35 – Santiago de Chile

Maison de la creation_ Festival Exil et Résistance 

ZOA_Etoile du Nord

Maison des cultures 

Objectifs Danse 

Ce spectacle était d’abord une danse documentaire sur le Chili dans le but de témoigner de l’histoire sensible d’un peuple qui, malgré les colonisations et l’impérialisme, cultive une forte transmission culturelle. Cette création est un outil pour apprendre comment certaines cultures ont résisté à la dictature et aux colonialismes économiques et culturels. Comment des pratiques et des gestes persistent?

Deux pratiques folkloriques chiliennes ont inspiré cette création: la Cueca et un rituel des Selk’Nam. Deux pratiques similaires européennes ont inconsciemment inspiré cette création : la Pizzicata et un rituel des Tschäggättä (mais on va éviter trop d’eurocentrisme).

Ce spectacle n’est pas une présentation de celles-ci. Seul.e.s ceux.le.s qui les pratiquent pourront les reconnaitre. L’objectif n’étant pas d’exposer des objets exotiques. Les sujets traités dialoguent avec des éléments de la danse contemporaine : rythmes, gestes, trajectoires, relations, etc.

Il s’agit d’une écriture chorégraphique en partition ouverte (comme le faisait Anna Halprin ou les danseur.eus.e.s de Cueca Chora). Que se soit en Amerique du Nord ou du Sud ou en Europe, une danse peut être à la fois contemporaine et chargée d’un folklore ; surtout dans des métropoles où les cultures se croisent.

On confond parfois tradition et folklore, l’un est géré par les institutions, l’autre par le peuple. A vous de choisir ce que vous préférez ; codifier une danse ou la vivre?

Même avec une bonne intention, on peut parfois être biaisé par des rapports de dominations pré-établies, comme par exemple notre rapport exotique aux images.

Les costumes créés pour cette performance tiennent la place centrale. Ils sont la concrétisation d’une longue réflexion autour de l’exotisme. En effet, l’exotisme est un moyen de montrer un objet inconnu. Il s’ obstine à contourner, à délimiter toutes formes de vie* alors que les franges du costume, quant à elles, rendent floue la silhouette qui danse ; elles la rendent insaisissable. Leur expansion accentue la perception du mouvement.

Ainsi le costume pose la question de comment exposer l’inconnu.

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